Paris Orly sur La Réserve, coup de coeur indie pop

Paris Orly, une belle découverte qui nous éloigne un peu des guitares : place ici aux boites à rythmes et synthés vintage pour de la pop années 80 assez musclée, dansante, entre The Cure, Depeche Mode, OMD et Etienne Daho.
Petit plaisir suranné, un brin décalé avec la pop sautillante de Paris Orly qui nous rappelle les soirées de notre adolescence. Belles mélodies, belle écriture, on décolle avec plaisir à Paris Orly.
On est littéralement « téléporté » au cœur des eighties et leurs références évidentes aux groupes électros new wave de l’époque comme OMD (Orchestral Manœuvres in the Dark) ou Human League avec des relents de Partenaire Particulier, Taxi Girl, Indochine, Etienne Daho ou même Bashung !
Paris Orly est de retour avec son premier format long 8 titres nourris par des sonorités electro-pop, des ambiances new wave toujours aussi minimales & maitrisées. Textes en français aux multiples sens et échos, et toujours cette fascinante résurrection du meilleur d’une scène française décalée.

Stéphane Ferral, le musicien qui officie dans Paris Orly en autarcie complète, a décidé pendant le COVID de ressortir de la cave son synthétiseur Alpha Juno de 1986 et sa boîte à rythmes TR 707 pour tenter quelques expérimentations pour graver dans les beats ses idées musicales. Paris Orly est né en mars 2022 et les résultat fut un premier EP intitulé Dans les espaces intermédiaires sorti sur la pointe des pieds en autoproduction. Le succès d’estime motiva Stéphane à travailler sur un album, les synthétiseurs, séquenceurs et boîtes à rythme y sont rois, avec parfois l’ajout d’un harmonica surprise.
Meilleurs titres : Il va falloir déménager, Joueur de fond de court, Paris sous 50 degrés et Le Jardinier Systématique que l’on vous présente en clip :
Paris Orly nous ravit avec “Le jardinier systématique”, un nom intrigant pour parler d’un des personnages imaginés par l’artiste Thierry Weyd dans sa série de petits romans Un village. En plein Covid, le jardinier systématique, confiné dans sa petite propriété, ne peut apprivoiser l’ennui. Alors chaque jour, pour tromper l’accablement, il tond sa pelouse inlassablement et combat tant bien que mal la dépression qui guette.
A suivre sur Bandcamp